Start-up, innovation et nouveau modèle économique : une désillusion, témoignage de La Boucle Verte
La start-up toulousaine « La Boucle Verte » a partagé sur son site un texte annonçant l’arrêt de l’activité en Février 2020. Le texte s’intitule « La désillusion d’une start-up de l’économie circulaire ».
La Boucle Verte était une start-up impliquée dans le modèle d’économie circulaire en ville : recyclage et croissance verte. L’activité portait sur la collecte innovante d’emballages. Elle a également reçu plusieurs prix.
« Et si on créait une entreprise capable de collecter tout objet, reste ou résidu pour le recycler, pour transformer tout déchet en une matière première qui a de la valeur. Une entreprise capable de réconcilier croissance économique et développement durable. »
Le texte publié sur le site de La Boucle Verte partage à la fois les raisons de leur échec et la désillusion de leur activité. Voici le parcours de leur activité et les constats remarqués :
-la collecte de cannettes en acier et aluminium n’est pas forcément recyclée une fois apportée auprès d’un organisme : pas d’obligation réglementaire et manque de volonté des propriétaires ;
-développement du Can’ivor : collecteur de cannettes et support publicitaire pour rentabiliser le service de collecte ;
-allié design et marketing pour l’entrée d’un nouveau produit sur un nouveau marché ;
-visibilité, média et soutien de la part des clients.
Cependant, comme l’évoque le texte, les clients soutenaient avant tout l’initiative et l’image écologique du projet. Le service proposé n’avait pas de marché et une innovation doit avant tout répondre à un besoin du client.
La structure a changé de tactique et proposait par la suite, un service de collecte payant : service de collecte multi-déchets pour tous types de clients. Cependant, La Boucle Verte a constaté que les structures étaient prêtes à payer un service de collecte par nécessité réglementaire.
Par ailleurs, l’auteur du texte déclare que : « En France, 38% des canettes sont recyclées comme matière première secondaire, 22% sont valorisées en sous-couche routière, et 40% sont directement enfouies en décharge ». Le secteur du tri et du recyclage serait beaucoup plus complexe que ce qu’on nous laisse entendre les médias comme sur internet.
Également, l’auteur du texte explique que l’innovation et le concept de croissance verte, d’économie circulaire etc sont contradictoires. Il partage à la suite de cette annonce une prise de conscience sur notre société actuelle, sur nos modes de vie, la consommation et la croissance, il incite à ralentir la cadence et de se contenter de ce qu’on a, de se limiter au nécessaire pour le besoin.
Pour consulter le texte « La désillusion d’une start-up de l’économie circulaire » en détail
Sources de l’information : annonce d’arrêt d’activité et bilan de La Boucle Verte et interview de Charles Dauzet pour ToulEco Green ; Illustration : Pixabay
