Un système alimentaire rural en construction pour tendre vers la résilience

Créer un PAT inter-territorial pour une résilience du bassin de vie

Détails du projet

  • Structure porteuse : Syndicat de l'Ouest Lyonnais
  • Nature du projet : Démarche multi acteurs (collective ...)
  • Périmètre : Ouest Lyonnais
  • Localisation : 25 Chem. du Stade, 69670 Vaugneray
  • Date de début : janvier 2020
Description

Le Syndicat de l’Ouest Lyonnais (SOL) qui regroupe quatre communautés de communes1 - 41 communes et 128 000 habitants - travaille sur l’élaboration d’un projet alimentaire de territoire (PAT) labellisé par le Ministère. Il a pour objectifs de définir une stratégie alimentaire partagée à l’échelle de l’Ouest Lyonnais, d’accompagner les acteurs, d’essaimer, de créer des initiatives et de mettre en place une coordination pour tendre vers un système alimentaire résilient à l’échelle du territoire.

Résultats qualitatifs et chiffres clés

Selon le Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire : « Les projets alimentaires territoriaux (PAT) ont pour objectif de relocaliser l'agriculture et l'alimentation dans les territoires en soutenant l'installation d'agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines. »

Pourquoi cette échelle territoriale de projet ?

La gestion du PAT à l’échelle du syndicat vient de la volonté des quatre communautés de communes de travailler ensemble. De plus, le SOL a la volonté de travailler en lien avec toutes les dynamiques infra-territoriales (communes, CC) et supra-territoriales (territoires voisins, Métropole, Département…). Ce projet collectif est facilité par une vision commune de l’agriculture et du foncier. D’autre part, cette échelle permet aux collectivités de s’adapter collectivement à la stratégie de la Métropole de Lyon, leur voisin, qui veut s’approvisionner localement.

Quelles actions concrètes sur le territoire ?

Des initiatives existent déjà sur le territoire :

- De nombreux points de vente collectifs ou à la ferme, portés par les agriculteurs du territoire,

- Rhône Saône Légumes :  Une légumerie biologique, structurée en SCIC, qui prépare une grande variété de légumes de saison issus d’une filière biologique locale, les conditionne sous-vide ou en conserve en essayant de structurer une filière locale avec d’autres acteurs du territoire (ex : Bio A Pro).

- Cantines en transition : Une association qui a pour objet de promouvoir, accompagner et accélérer la transition écologique et solidaire “pour et par” la restauration collective. 

- Récup et Gamelles : Une association qui lutte contre le gaspillage alimentaire.

Au niveau des collectivités :

- Un travail important est engagé depuis une dizaine d’année autour des enjeux de l’installation, de la transmission et de la préservation du foncier agricole à l’échelle de l’Ouest Lyonnais avec des actions opérationnelles conduites par les CC.

- Chaponost, une commune de la Vallée du Garon est en train d’installer une ferme en régie pour approvisionner à terme les cantines scolaires de la commune.

- Des EPCI du territoire de l’Ouest Lyonnais aimeraient bien développer l’initiative ProxiDon qui s’est développée dans plusieurs territoires en France. ProxiDon est une plateforme numérique permettant aux associations d’aide alimentaire de collecter les surplus et invendus encore consommables des donateurs situés aux alentours. Ce système local permet de promouvoir les circuits courts et d’éviter les problèmes de mobilité intrinsèques aux territoires ruraux.

Chiffres clés :

  1. Financement appel à projet national PAT (dont LEADER) : 81 000 euros sur 2 ans
  2. 21% d’agriculture bio, 58% des agriculteurs en circuits courts dont 32% en vente directe (SOL)
  3. Perte de 20% des exploitations agricoles en 10 ans (SOL)
  4. 31 à 35% des contenus des poubelles sont des biodéchets en 2018 (CCVG et COPAMO)

Historique et perspectives du projet

Quels sont les objectifs/ vision long terme du PAT ?

Le PAT est transversal, on y entre par le prisme de l’agriculture qui est un sujet central sur le territoire mais la réflexion engagée permet ainsi d’ouvrir la réflexion à toutes les thématiques touchant le système alimentaire. Les premiers échanges initiés ont fait ressortir la volonté de travailler sur la résilience alimentaire, les circuits courts, la relocalisation et la structuration des filières pour que la production ne soit pas disséminée à l’extérieur et pour pouvoir produire, transformer et consommer localement afin de permettre une alimentation durable accessible à tous.

Facteurs d'accélération et freins

Quels leviers/ facteurs d’accélération pour développer l’alimentation durable ?

- La loi EGALIM de janvier 2022 qui contraint la restauration collective à s’approvisionner en produits de qualité dont 20% de produits bio. La restauration collective doit tendre vers l’alimentation durable.

- La mobilisation des élus autour des enjeux de l’alimentation et l’engagement des associations présentes sur le territoire.

- La communication et la sensibilisation des publics qui permettent à la population de mieux connaitre la saisonnalité des aliments et de savoir cuisiner des produits locaux.

Quels obstacles/ freins au développement de l’alimentation durable ?

- Le manque de structuration des filières de la production à la distribution et une complexité à mettre en œuvre un approvisionnement local.

- La métropole de Lyon capte une partie de la production du fait de son nombre plus important d’acheteurs, ce qui peut impacter la création d’un lien ultra local entre producteur et consommateur.

Domaines d’activités

  • Agriculture
  • Alimentation

Ressources

  • Alimentaire
  • Biodiversité
  • Biodéchet
  • Compost
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Auteur de la page

Oriane Marignier

Chargée de mission économie circulaire Pôle Innovation et Animation Territoriale

Modérateur

Oriane Marignier

Chargée de mission économie circulaire Pôle Innovation et Animation Territoriale