Préservation du Haut Marais de Cœur, Michelin et le conservatoire d'espaces naturels d'Auvergne en partenariat pour protèger la biodiversité

Depuis sa découverte en 2008 au cœur des pistes de Ladoux, le Haut Marais de Cœur est préservé par Michelin et le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) d’Auvergne.

Détails du projet

  • Structure porteuse : Michelin
  • Nature du projet : Démarche individuelle (entreprise ...)
  • Localisation : 4,6 ha au Centre des Pistes de Ladoux
  • Date de début : janvier 2008
Description

Depuis sa découverte en 2008 au cœur des pistes de Ladoux, le Haut Marais de Cœur est préservé par Michelin et le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) d’Auvergne. Parmi les dernières parcelles de prés salés dans le secteur de la Limagne, ce site naturel constitue une curiosité géologique rare, due à la remontée d’eau minérale profonde, faisant de l’Auvergne une des deux seules régions à accueillir des marais salés à l’intérieur des terres métropolitaines.    

La préservation de ce patrimoine naturel, propriété de l’entreprise, doit s’articuler avec la sécurité du personnel et la sécurité des installations. Le groupe prend en charge la réalisation financière et technique des actions, et participe à améliorer la connaissance. Le CEN Auvergne conseille le service environnement dans les choix en s’appuyant sur son expérience de gestionnaire d’espaces naturels.

Résultats qualitatifs et chiffres clés

Afin de préserver ce milieu naturel aux forts enjeux environnementaux, deux plans de gestion successifs ont été réalisés, définissant les actions à mettre en place. Michelin réserve 5 000 € par an pour sa mise en œuvre. Les principaux objectifs :

  • Préserver la ressource en eau en qualité et quantité
  • Objectifs atteints : pas de drainage, pas de remblaiement
     
  • Maintenir la végétation salée
  • Objectifs atteints : végétation présente et préservée par une extension de la zone protégée
     
  • Favoriser la diversité biologique des zones tampons
  • Objectifs atteints en partie : semis de fétuque élevée et diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires (objectif 0 phyto fixé pour 2030)
     
  • Améliorer les connaissances naturalistes du site
  • Objectifs atteints : découverte de mousses et coléoptères rares (études spécifiques financée par Michelin en 2016 et 2021)
     
  • Améliorer les connaissances globales sur les sources et prés salés
  • Objectifs atteints : Confirmation d’une grande distance génétique entre les individus de Plantain maritime du bord de mer et d’Auvergne (étude spécifique financée par Michelin en 2017-2018)
     
  • Associer tous les acteurs, et sensibiliser le public
  • Objectifs atteints : réalisation de panneaux de sensibilisation, présence lors des journées de l’environnement, appropriation du pré salé par les salariés.

Historique et perspectives du projet

  • 2008 : découverte du marais et premières préconisations de gestion
  • 2010 : premières actions de gestion
  • 2011 : première convention de partenariat
  • 2013 : première notice de gestion
  • 2015 : pose des piézomètres pour le suivi de la nappe alluviale
  • 2019 : seconde notice de gestion
  • 2021 : augmentation de la zone protégée (+2.2 ha)

En 2022, l’entreprise lance un projet ambitieux sur Ladoux : favoriser la biodiversité en accord avec les priorités du terrain d’essai, la sécurité et la compétitivité des installations.

Pour aboutir à un plan d’actions réaliste, il s’agit avant tout de collecter les informations disponibles (naturalistes, hydrologiques, historiques…) et de recueillir l’ensemble des contraintes, besoins et attentes auprès des services travaillant sur le terrain d’essai. L’appui de Natura’Ladoux, association de collaborateurs pour la connaissance et protection de la biodiversité, a permis de faciliter la consolidation des informations.

Fin 2022, cet état des lieux proposera des actions réparties dans le temps et selon leur ampleur, pourra proposer des pistes de financements.

Le CEN Auvergne soutient fortement ce projet : l’étendue et les ambitions données, dans le contexte de la Limagne agricole, en font un projet pilote. En tant que gestionnaire d’espaces naturels et animateur territorial, il apporte son soutien sous forme d’un appui auprès des collaborateurs en charge du projet, sur des solutions techniques ou méthodologiques.

Ce projet montre ainsi qu’il est possible de coordonner les activités industrielles, agricoles et la biodiversité.

Facteurs d'accélération et freins

Accélération :

  • Bonne appropriation des enjeux biodiversité par l’entreprise :
    • De la part de la hiérarchie : la direction donne l’impulsion pour l’adaptation, dans la mesure du possible, des méthodes et process pour innover sur le volet biodiversité et environnement ;
    • De la part des collaborateurs : intéressés et motivés, ils s’emparent du sujet et prennent des initiatives pour dynamiser l’action de l’entreprise sur ce site

Freins :

  • La sécurité des installations (circuits de tests notamment) et la sureté industrielle apportent dun cadre et des obligations dont on ne peut s’affranchir.

Domaines d’activités

  • Services

Ressources

  • Biodiversité
Mise en oeuvre

Partenaires

  • Le CEN Auvergne

  • Michelin service Environnement Prévention, service sureté, Direction

Moyens techniques et méthodologies

  • Installation de piézomètres
  • Installation de barrières
  • Réalisation d’études
  • Réunions annuelles de suivi du partenariat

Moyens humains

  • Réalisation à effectifs constants

Financeurs

  • Michelin

  • Natura 2000
  • pour les études communes avec le site voisin (marais salé de Saint-Beauzire)

Financement

5000 € par an depuis 2011 et 9000 € de plus pour l’étude génétique du Plantain maritime
Partager:
28
Auteur de la page

Oriane Marignier

Chargée de mission économie circulaire Pôle Innovation et Animation Territoriale

Modérateur

Utilisateur