Fiche décryptage : Le gaspillage alimentaire

Fiche décryptage : Le gaspillage alimentaire

 

La Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture, instaurée en 2020 par l’Organisation des Nations Unies (ONU), est l’occasion de rappeler, chaque 29 septembre, que la lutte contre le gaspillage alimentaire est un levier d’action contre le changement climatique et pour le pouvoir d’achat. Elle constitue en outre un défi planétaire

 

 

Point réglementation : 

 

La loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentation et une alimentation saine et durable (EGALIM), 30 octobre 2018 :  

  • L’ensemble de la restauration collective, publique comme privée, doit engager une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire à l’issue d’un diagnostic préalable. 

  • Les obligations relatives au don alimentaire introduites par la loi Garot sont étendues à certains opérateurs de l’industrie agro-alimentaire et de la restauration collective (publique et privée). 

  • Certains opérateurs de l’industrie agro-alimentaire et de la restauration collective doivent rendre publics leurs engagements en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire, notamment les procédures de contrôle interne qu’ils mettent en œuvre en la matière. 

  • Dans les établissements scolaires, le gestionnaire des services de restauration collective doit présenter un état des lieux du gaspillage alimentaire dans le cadre de l’éducation. 

  • Le « doggy bag » est obligatoire en restauration commerciale depuis le 1er juillet 2021. 

 

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (loi AGEC) introduit une série de mesures en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire, 10 février 2020 :  

  • D’ici 2025, réduction de 50% du gaspillage alimentaire pour la distribution alimentaire et la restauration collective par rapport à 2015.  

  • D’ici 2030, réduction de 50% du gaspillage alimentaire pour la consommation, la production, la transformation et la restauration commerciale par rapport à 2015.  

  • Les grossistes dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 50 millions d’euros sont désormais concernés par les obligations de non-destruction des invendus et de don alimentaire. 

  • Renforcement des exigences, du suivi et du contrôle, par les opérateurs, de la qualité du don. 

  • Les sanctions sont renforcées en cas de destruction d’invendus alimentaires encore consommables. 

  • La date de durabilité minimale (à consommer de préférence avant le…) pourra être accompagnée d’une mention informant les consommateurs que le produit reste consommable après cette date.  

  • La date limite de consommation, la date de durabilité minimale et le numéro de lot devront être intégrés dans les codifications des produits. Cela permettra un meilleur traitement informatique des stocks. La mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2022. 

 

Le label anti-gaspillage : Le label national anti-gaspillage alimentaire, prévu à l'article 33 de la loi AGEC entend valoriser les acteurs de la chaîne alimentaire qui contribuent aux objectifs nationaux de réduction du gaspillage. Les critères de labellisation peuvent être définis par secteur, dans un référentiel approuvé par arrêté. Le label est attribué par des organismes certificateurs agréés par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.  

Le logo est différent selon le niveau atteint dans la lutte contre le gaspillage alimentaire : 1 étoile – engagement/ 2 étoiles – maîtrise/ 3 étoiles – exemplaire.  

 

 

Au niveau des territoires, la lutte contre le gaspillage alimentaire s’inscrit à travers les Projets alimentaires territoriaux (PAT), qui doivent inclure plus systématiquement cette dimension depuis la loi EGALIM en 2018, à travers la déclinaison du Programme national pour l’alimentation (PNA) au niveau régional. Cela doit se faire en lien avec les Comités régionaux de l’alimentation (CRALIM), en s’appuyant notamment dans certaines régions sur les Réseaux de lutte contre le gaspillage alimentaire (RÉGAL). 

 

Les chiffres clés :  

 

L'étude de l'Ademe sur l'état des lieux des masses de gaspillages alimentaires et de sa gestion aux différentes étapes de la chaîne alimentaire montre que la répartition de ces pertes et gaspillages est la suivante : 

  • 32 % en phase de production ; 

  • 21 % en phase de transformation ; 

  • 14 % en phase de distribution ; 

  • 33 % en phase de consommation. 

Pour la phase de consommation, cela représente 30 kg par personne et par an de pertes et gaspillages au foyer (dont 7 kg de déchets alimentaires non consommés encore emballés), auxquels s’ajoutent les pertes et gaspillages générés en restauration collective ou commerciale. 

En d’autres termes, c’est aussi chaque année 10 millions de tonnes de nourriture gâchée, soit 16 milliards d'euros et 15 millions de tonnes équivalent CO2, soit 3% des émissions de gaz à effet de serre de l’activité nationale. 

Dans le même temps 5,5 millions de personnes bénéficiaient de l'aide alimentaire en 2017 et 8 millions de personnes étaient en situation d'insécurité alimentaire pour raisons financières. 

 

Source : France nature environnement 

 

Les initiatives sur le territoire :  

 

 

 

Partager :
Auteur de la page
Ilona Petit

Modérateur
Ilona Petit